Boîte écolo – Questions

Vous vous êtes toujours demandé...

→  Si le réchauffement climatique était une fable ?

→  Comment manger mieux sans éclater son porte-monnaie ?

→  Quel est l'impact du numérique sur l'environnement ?

→  Ce que devenaient vos déchets une fois jetés ?

Voici des réponses à quelques questions piochées dans la Boîte Écolo - Questions

Pourquoi faire des efforts en France alors que d'autres pays dans le monde n'en font pas ?

On entend souvent dire que les émissions de la France ne représentent qu’une part infime des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Les émissions nettes sur le territoire français sont de 1%, c’est vrai, comme c’est le cas pour plus de 200 pays dans le monde. Mais ce chiffre reste à discuter car il ne prend en compte que les émissions directement produites sur le territoire (transports, résidentiel, industrie, tertiaire, agriculture) et non les émissions extérieures induites par nos modes de vie (achats en ligne, consommations de produits fabriqués à l’étranger, voyages, etc.), ce qu’on appelle l’empreinte carbone*.

Si la France a réduit les émissions nettes de gaz à effet de serre sur son territoire, les Français, eux, n’ont cessé d’augmenter leur empreinte carbone. Entre 1995 et 2018, l’empreinte carbone* des Français a augmenté de +20%. Elle est aujourd’hui estimée à 9,2 tonnes (équivalent CO2) par habitant pour l’année 2022, ce qui nous place en 10e position à l’échelle mondiale. Pour information, pour un avenir désirable, il faudrait que chaque individu baisse son empreinte carbone à 2 tonnes par an.

Enfin, les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ne se réactualisent pas chaque année et il est important de prendre en compte la responsabilité historique de la France. À ce titre, en additionnant les émissions nettes cumulées depuis le XVIIIe siècle, la France fait partie du top 10 des pays les plus émetteurs.

Sources : Audrey CARRIC, « Climat : la France est-elle vraiment un petit pollueur à l’échelle mondiale ? », 14 mars 2022, Le Monde. | Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, « L’empreinte carbone de la France de 1995 à 2022 », 10 octobre 2023. | Réseau Action Climat France, « Réponses aux climatosceptiques ».

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Production d'énergie primaire en 2021 (France)

Quelle est la proportion de production électrique issue des énergies renouvelables ?

Elle n’est pas très élevée mais tend à augmenter. Pour entrer un peu plus dans le détail, voici quelques explications.

En 2021, la production d’énergie primaire en France (énergie produite sur le territoire) se décline ainsi : 76% de nucléaire, 23% d’énergies renouvelables et 0,7% d’énergies fossiles. Cependant, les énergies renouvelables ne représentent que 12% de la consommation finale d’énergie (énergies consommées sur le territoire). Elles arrivent ainsi en quatrième position des énergies consommées après le pétrole (37%), l’électricité issue de sources non renouvelables (26%) et le gaz naturel (21%).

Cela s’explique notamment par la répartition de la consommation d’énergie par secteur. En effet, ce sont les transports qui arrivent en première position (31%) et la plupart de nos véhicules roulent encore aux énergies fossiles, suivi par le secteur résidentiel (30%) et de nombreux foyers se chauffent encore au gaz ou au fioul. Ces deux éléments peuvent expliquer en partie la faible part des énergies renouvelables et la sur-représentation des énergies fossiles dans notre consommation finale d'énergie en France.

Source : Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, « Bilan énergétique de la France pour 2021 », 31 mars 2023. | Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, « Chiffres clés de l'énergie - Édition 2023 », 28 septembre 2023.

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Comment recycler des chaussures ?

600 millions de paires de chaussures sont jetées chaque année en France (contre 400 millions de paires achetées), soit 9 paires par minute. Mais que faire quand nos chaussures ne nous vont plus ?

Étape 1 : S’en débarrasser

Une fois que vos chaussures ne sont plus adaptées (trop petites, abîmées, plus à notre goût, etc.), vous pouvez :

  • 👟 Les donner à une association caritative (Emmaüs, la Croix Rouge, etc.)
  • 👟 Les donner dans le cadre d’une opération spéciale de collecte
  • 👟 Les déposer dans un point de collecte textile (les colonnes Le Relais pour les Pyrénées-Orientales) attachées par paires

Étape 2 : Le tri

Si les chaussures sont données à une association elles reviendront dans le circuit du don ou de la seconde-main. Le surplus sera envoyé, avec les chaussures récupérées dans la colonne le Relais, dans un centre de tri en France ou à l’étranger.

Étape 3 : Nouvelle destination

  1. Si les chaussures sont en très bon état, elles seront revendues dans un point de vente partenaire du Relais en France et/ou en Europe
  2. Si elles sont en assez bon état, elles seront envoyées en Afrique pour être également vendues
  3. Si elles sont trop abîmées, elles seront détruites

Rares sont les entreprises qui recyclent les chaussures car celles-ci peuvent contenir jusqu'à 40 matériaux différents et le coût du recyclage fera monter le coût de global de fabrication des nouvelles collections à base d'éléments recyclés. D'autres entreprises pratiquent également l'écoconception, un moyen de réduire l'empreinte carbone de nos chaussures et de créer des produits plus durables.

Pour endiguer l'abondance de chaussures dont nous ne savons que faire, la meilleure solution reste encore de consommer moins mais mieux !

Sources : J.B., « Gaspillage : 9 paires de chaussures sont jetées chaque minute en France » (26 mars 2021), Le Dauphiné [en ligne] https://www.ledauphine.com/societe/2021/03/26/gaspillage-9-paires-de-chaussures-sont-jetees-chaque-minute-en-france | Le Relais, Comment ça marche – Du don à la valorisation : le circuit des TLC en images [en ligne] consulté le 10/06/2024 https://lerelais.org/commentcamarche.php

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Impacts d'insectes sur un pare-brise

Pourquoi n'aime-t-on pas plus les insectes et les oiseaux ?

L’humain a facilement peur de ce qu’il ne connaît pas et s’intéresse davantage à ce qui lui ressemble. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles nous apprécions moins les insectes et les oiseaux que les mignons petits mammifères.

Le « joli » joue d’ailleurs un grand rôle dans notre intérêt et notre engagement. On sera par exemple plus enclin à s’engager dans la protection de l’Arctique pour sauver les bébés phoques (trop mignons), que pour sauver les copépodes (zooplancton) ou la morue polaire, qui sont pourtant tout aussi importants que les bébés phoques.

Il en va de même pour les insectes et les oiseaux. Peut-être que le film Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock y est pour quelque chose, ou bien la diminution des espèces d’oiseaux spécialistes et la prolifération de certaines espèces généralistes, comme les pigeons en ville, ont intensifié notre répulsion pour les volatiles.

Pour ce qui est des insectes, les animaux comme nous sont un peu rebutés par tout ce qui n’est pas aisément visible et qui ne se déplace pas sur deux ou quatre pattes. La peur des insectes et de tout ce qui est susceptible de grouiller, caché dans les sols et la végétation, ne serait que la manifestation de la peur d’une nature qui se dérobe au regard et vit dans les milieux fermés comme les forêts sombres et les marais humides. Cette peur est alimentée par le manque d’information, d’intérêt et la désinformation qui aggravent la non-prise en compte de la nature dans les activités humaines.

Pourtant, l’avenir des insectes et des oiseaux est extrêmement lié à notre avenir à nous, humains. En effet, si la disparition des oiseaux en Europe ces dernières décennies a ému le public, celle des insectes n’a pas suscité beaucoup d’émotion. Mais la diminution des oiseaux est en grande partie liée à la diminution des insectes (principale source d’alimentation de nos amis à plumes). Si nous perdons les insectes, un pan entier de la biodiversité s’effondrera et nous en ferons très probablement partie.

Sources : Romain GARROUSTE « Les Français n’aimeraient-ils ni les insectes, ni la nature ? » (24 mai 2018) The Conversation [en ligne] https://theconversation.com/les-francais-naimeraient-ils-ni-les-insectes-ni-la-nature-96746 | Michel RENOU « Ce que notre rapport aux insectes dit de notre rapport à la nature » (2 mai 2019) The Conversation [en ligne] https://theconversation.com/ce-que-notre-rapport-aux-insectes-dit-de-notre-rapport-a-la-nature-115929 | « Exterminer et préserver » (3 août 2023) LSD, La série documentaire | France Culture [en ligne] https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/exterminer-et-preserver-5577931 | Stéphane FOUCART (29 août 2019) Et le monde devint silencieux – Comment l’agrochimie a détruit les insectes. Seuil. https://www.seuil.com/ouvrage/et-le-monde-devint-silencieux-stephane-foucart/9782021427424

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Qu’est-ce qui est fait en France actuellement sur la disparition des insectes et des oiseaux ?

Le déclin des insectes et des oiseaux est un phénomène alarmant, notamment en Europe.

Causes : Plusieurs causes sont évoquées pour expliquer la disparition des insectes : destruction des habitats naturels, maladies, espèces invasives, éclairage nocturne, mauvaises pratiques apicoles, changement climatique… mais l’agrochimie a aussi joué un grand rôle dans la disparition massive des insectes. Depuis l’introduction des pesticides néonicotinoïdes dans les années 1990, les trois quarts de la quantité d’insectes volants ont disparu des campagnes d’Europe occidentale[1].

Conséquences : La perte de biodiversité (insectes notamment) a des conséquences importantes sur les écosystèmes. Tout d’abord, le déclin des insectes impacte directement notre alimentation, en effet, les insectes contribuent à 90% de la reproduction des plantes à fleurs, soit les ¾ des espèces végétales cultivées dans le monde. Ensuite, comme les insectes sont à la base de nombreuses chaînes alimentaires, leur déclin entraîne le déclin de nombreuses autres espèces (par ex : 60% des oiseaux dépendent des insectes pour se nourrir). Enfin, les insectes contribuent à recycler les matières organiques (bois, feuilles, etc.) indispensable au maintien de l’équilibre de notre environnement actuel.

Solutions : Pour palier à ces résultats alarmants, certaines actions sont mises en place. À l’échelle nationale, en France, on peut noter l’existence d’un arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire ou encore du Plan Pollinisateurs (2021-2026). Ce plan s’organise autour de 6 axes stratégiques dont établissement des listes rouges UICN[2] des insectes pollinisateurs sauvages ou le soutien à la filière apicole, mais ce plan se cantonne aux insectes pollinisateurs. Bonne nouvelle, vous pouvez également agir à l’échelle en :

  • 🦋 Évitant les insecticides dans vos fleurs et jardins
  • 🦋 Soutenant une agriculture agroécologique respectueuse des sols et des écosystèmes
  • 🦋 Utilisant des semences d’espèces indigènes et locales (ex : marque Végétal local)
  • 🦋 Aménager les balcons ou jardins pour accueillir la biodiversité
  • 🦋 Faire découvrir les insectes aux enfants en les mettant en contact avec la nature
  • 🦋 Rejointe un programme de sciences participatives de Vigie-Nature
[1] Aujourd’hui, les néonicotinoïdes sont appliqués directement sur les graines des cultures. Les plantes absorbent une partie du produit qu’elles diffusent tout au long de leur vie par le pollen notamment et le reste du produit (80%) est stocké dans les sols et se retrouve également dans les nappes phréatiques, affectant les insectes et la vie aquatique. La culture des betteraves sucrières a reçu une dérogation du Gouvernement pour l’utilisation des néonicotinoïdes dans le contexte de l’infestation des cultures de betteraves par les pucerons en Europe (source : ANSES, 2020). | [2] Union Internationale pour la Conservation de la Nature
Sources : Le déclin des insectes met en péril le vivant. (s. d.). Muséum National d’Histoire Naturelle. Consulté le 11 juin 2024. https://www.mnhn.fr/fr/le-declin-des-insectes-met-en-peril-le-vivant | Stéphane FOUCART (29 août 2019) Et le monde devint silencieux – Comment l’agrochimie a détruit les insectes. Seuil. https://www.seuil.com/ouvrage/et-le-monde-devint-silencieux-stephane-foucart/9782021427424 | Les néonicotinoïdes (13/10/2020) ANSES [en ligne] consulté le 10/06/2024 https://www.anses.fr/fr/content/les-n%C3%A9onicotino%C3%AFdes

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Production d'énergie primaire en 2021 (France)

Quelle est la proportion de production électrique issue des énergies renouvelables ?

Elle n’est pas très élevée mais tend à augmenter. Pour entrer un peu plus dans le détail, voici quelques explications.

En 2021, la production d’énergie primaire en France (énergie produite sur le territoire) se décline ainsi : 76% de nucléaire, 23% d’énergies renouvelables et 0,7% d’énergies fossiles. Cependant, les énergies renouvelables ne représentent que 12% de la consommation finale d’énergie (énergies consommées sur le territoire). Elles arrivent ainsi en quatrième position des énergies consommées après le pétrole (37%), l’électricité issue de sources non renouvelables (26%) et le gaz naturel (21%).

Cela s’explique notamment par la répartition de la consommation d’énergie par secteur. En effet, ce sont les transports qui arrivent en première position (31%) et la plupart de nos véhicules roulent encore aux énergies fossiles, suivi par le secteur résidentiel (30%) et de nombreux foyers se chauffent encore au gaz ou au fioul. Ces deux éléments peuvent expliquer en partie la faible part des énergies renouvelables et la sur-représentation des énergies fossiles dans notre consommation finale d'énergie en France.

Source : Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, « Bilan énergétique de la France pour 2021 », 31 mars 2023. | Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, « Chiffres clés de l'énergie - Édition 2023 », 28 septembre 2023.